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UNE DISCRIMINATION D’ETAT

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La destruction orchestrée des enfants autistes et leurs familles,
Une discrimination d’Etat.

Et si un Etat de la taille de la France avec le poids de ses institutions et l’armada de ses lois s’en prend à des enfants parmi les plus vulnérables ! Ce sont 180 000 enfants parmi plus de 650 000 atteints de troubles du spectre autistique dans notre pays, qui, au lieu de fleurir, commencent plutôt à avoir mal, mal de ne pas pouvoir échanger avec leurs première source d’affection un regard, un sourire, ou pour le moins, exprimer une soif… Mais hélas, ces enfants sont dans leur majorité maltraités puisque, faussement diagnostiqués, puis rejetés par l’école, avant qu’ils soient emprisonnés dans des psychiatries pour ingurgiter des psychotropes que des études ont prouvé leurs nocivité et causalité des automutilations, agressivité et enfin tentatives de suicide.
Quel avenir les attend ? Quelle destinée auront à affronter ? que feront leurs mamans et papas ?

« Votre enfant n’a pas le droit à l’école, et c’est légal ! »

En 2006, le Ministère de l’Éducation Nationale avançait le chiffre de 64 % des enfants autistes qui n’étaient scolarisés d’aucune façon. Ce chiffre n’a pas été réactualisé depuis. Pour l’année 2009/2010, le Ministère de la Famille et de la Solidarité indiquait que seulement 11 500 enfants autistes étaient scolarisés en milieu ordinaire. Le Ministère de l’Éducation Nationale quant à lui évoquait une fourchette comprise entre 22 000 et 25 000 enfants autistes ou présentant des troubles apparentés qui ont bénéficié d’un parcours scolaire en milieu ordinaire, à temps complet ou partiel, en 2011-2012. Selon les chiffres du même Ministère, l’accès à l’école en milieu ordinaire concernerait donc moins de 30% des enfants autistes. Pis encore, à chaque étape de la scolarisation obligatoire, le nombre d’enfants atteints d’autisme scolarisés diminue. Ainsi, si 87% des enfants autistes qui sont scolarisés en milieu ordinaire le sont en école élémentaire, seulement 11% le sont au collège et 1,2% au lycée. On dit scolarisé, mais de quelle manière ? Les scolarisations à temps plein et à temps partiel sont comptabilisées de la même manière. Un nombre important d’enfants autistes considérés comme « scolarisés » ne le sont pourtant que sur des temps partiels, voire très partiels (3h/ semaine) Les classes d’inclusion scolaire et les unités localisées pour l’inclusion scolaire qui accueillent des enfants handicapés à l’intérieur même des écoles restent souvent «ghettoïsées» et offrent peu d’opportunités d’intégration avec les classes «ordinaires».
Une loi ne doit en aucun cas anéantir un droit fondamental qu’est l’éducation, et aucun enfant ne peut être spolié de son droit à l’éducation, il s’agit d’un droit fondamental garanti par la Constitution et la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Pourtant, pour les enfants autistes les portes de l’école sont barricadées, leurs parents doivent présenter un amas de paperasse à la MDPH ( Maison Départementale des Personnes Handicapées) espérant un siège d’égalité avec les enfants du même quartier, résultat, 20% des dossiers sont acceptés, sur les 80% restants, 30% sont accueillis en institut médico-éducatif ou en hôpital de jour, et dans ce cas, l’accompagnement éducatif est rarement proposé. Les parents se retrouvent dans l’obligation de quitter leurs emplois pour s’occuper de leurs progénitures fragilisées, voila comment une précarité est offerte par les institutions de l’état, d’ailleurs 80% des parents d’enfants autistes sont séparés. Malheureusement, la scolarisation reste un doux rêve que caressent, souvent de loin, les parents d’enfants autistes.

« En France, on te traite pour une fièvre alors que t’a un cancer !»

L’autisme a longtemps été traité, et l’est encore, comme une maladie psychiatrique ou psychique. Dans leur lutte, les associations de familles ont pu faire reconnaître l’autisme comme handicap. Ni l’un, ni l’autre ne convient à la définition de l’autisme. Ainsi, tout ce que le système propose et tout ce que la politique de santé publique met en place n’est pas adapté dans le sens où on y applique que des procédures liées à la prise en charge psychiatrique ou à la prise en charge du handicap. Par cette incohérence, le législateur n’a pas et ne reconnaît pas l’autisme tel qu’il est définit par l’OMS sur le plan neurologique, biologique et donc ne reconnaît pas les besoins des personnes qui sont affectées par l’autisme.
C’est comme si un enfant est atteint d’un cancer, mais son médecin traitant lui prescrit une ordonnance pour une légère fièvre, pendant que le cancer continue à faire son ravage, et que l’Etat cautionne ce genre de traitement en injectant la totalité du budget à une prise en charge inadaptée. De ce fait, les enfants autistes, en France, ne sont pas soignés ni éduqués !
Ainsi, on peut constater que des personnes autistes subissent une discrimination étatique, institutionnelle ; de ce fait les personnes autistes et leurs familles sont marginalisées. C’est ainsi qu’ils n’accèdent pas à leurs droits communs comme chaque citoyen.
La politique de santé mise en place n’est pas adaptée : le défaut vient du pilotage de l’autisme en France, car le sujet est piloté par le Secrétariat d’État chargé du Handicap, alors qu’il s’agit d’un problème grave de santé publique qui doit être piloté par les Ministères de la Santé, de l’Éducation Nationale et le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.

« Le système est verrouillé par des hauts fonctionnaires de l’Etat ».

En effet, seulement 10% des causes de l’autisme sont découvertes. Le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur doit mettre en place une véritable politique de développement de la recherche pour découvrir les causes et les traitements pour l’autisme ; il doit aussi mettre en place un programme de formation pour l’éducation des professionnels de la santé. Ainsi une véritable lutte contre la maladie peut être menée, avec une politique de prévention en santé publique.
Quant au Ministère de l’Éducation Nationale, il doit être en charge de la prise en charge de l’autisme et doit recevoir les budgets pour la prise en charge des personnes autistes, étant donné que l’éducation et la scolarisation en milieu ordinaire donnent des résultats probants.
Pour ce faire, le Premier Ministre doit séparer les budgets entre l’éducatif et le sanitaire : actuellement ce qui verrouille le système est que les prises en charge ne sont financées que par la sécurité sociale, et à ce titre les seules prises en charges qui se développent sont sanitaires, médico-sociales et non éducatives.

Jusqu’aujourd’hui, rien n’a été changé, tout les plans autismes menés par l’Etat ont fini à l’échec, dans son combat VAINCRE L’AUTISME, s’est toujours demandé, si on sait que le meilleur traitement c’est l’éducation pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi travaillent-ont qu’avec des psychiatres, où tout ce qui est médical égal des psychotropes ? Pourquoi l’Etat subventionne que le médical et non pas l’éducation ? Alors que l’éducation a déjà prouvé qu’elle peut mener un enfant autiste jusqu’à 90% d’autonomie. Plus grave encore, l’Etat combat les méthodes qui fonctionnent, et néglige royalement les prévalences ravageuses de l’autisme.

Tant de questions qui restent sans réponse de la part de l’Etat et de son administration, le système n’est pas bloqué par les politiques, ils ne prennent pas de décision, mais par les hauts fonctionnaires qui décident sans connaître l’épidémiologie de l’autisme, alors qu’ils ont les moyens et les compétences pour le faire. Ils maintiennent ce système en rejetant toute idée novatrice.

Tel est le mécanisme qui a fait que nos enfants sont non seulement victimes d’exclusion sociale mais surtout de discriminations institutionnelles et légiférées, Légiférées dans le sens où elles sont inscrites dans des lois ayant pour objectif de statuer sur les droits des enfants handicapés et pas en considérant leurs particularité d’autiste qu’est différente des autres handicaps ce qui fait l’absence d’état de droit d’être reconnu et par conséquent légiférer dans un sens inapproprié à leur situation. C’est ainsi que les enfants autistes et leurs familles doivent s’éreinter sur un parcours du combattant pour accéder à l’éducation, à l’enseignement ou encore aux soins. Le respect des enfants autistes réside dans le respect de leurs droits fondamentaux d’êtres humains, dans le respect de leurs droits sociaux et éducatifs. Ils ne doivent pas être négociables. Pourtant, en France, ils sont négociés, remis en cause, bafoués et utilisés aux profits d’intérêts corporatistes.

M’Hammed SAJIDI
Président – Fondateur de VAINCRE L’AUTISME

 


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