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Clermont-Ferrand, 14 févier : un drame évitable !

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Harcèlements scolaires, lapidations sur réseaux sociaux, surcharges hospitalières, n’accumulons-nous pas disfonctionnements et erreurs ?

Ce vendredi 14 février, une jeune autiste de 13 ans, ayant été diagnostiquée Asperger il y a an et demi, a commis un geste dont la mère dit qu’elle ne justifie, ni n’excuse. Un coup de cutter porté à la gorge d’une autre collégienne n’est assurément pas un acte anodin. Mais comment peut-on en arriver à de telles extrémités ? Une question, assurément, devrait effleurer nos esprits d’adultes : soit la violence est gratuite et donc impardonnable, soit elle suit le chemin de la cause, de l’effet, de la conséquence. Ni les adultes, ni nos institutions n’avons le droit de détourner le regard de ce cheminement cérébral, Nous en sommes responsables ! Des conséquences résideront, des traumatismes importants pour toutes les parties accableront les deux jeunes autistes, la jeune fille agressée au cutter mais aussi les élèves du collège Albert Camus, les enseignants et bien d’autres encore.

Derrière ce drame se cache de terribles causes : des signes, des alarmes, des angoisses auraient du être détectés, écoutés, pris en compte. La veille, la mère de la jeune fille autiste avait, selon elle, prévenu que de graves agissements se propageaient dans l’établissement. En effet, les deux jeunes autistes subissaient régulièrement harcèlements verbaux et violences physiques de la part leurs « camarades ». Selon Eléonore Périse, présidente de l’association « Handi Cap’ vers le Droit à l’Ecole », la « MDPH » n’a pas pris en compte le handicap des 2 jeunes filles. En effet, le coup porté serait la conséquence du harcèlement visant les deux fillettes mené intensément par l’agressée. Ne doit-on pas alors se poser des questions ? Une assistante de vie scolaire aurait-elle eu la compétence de mettre fin à ces agissements ? Le postulat trop rapidement établi que : « De mettre des enfants autistes en milieu scolaire, sans autres soutiens, les tirent vers le  haut », ne devrait-il pas être remis en cause ? La singularité, la diversité du spectre autistique ne méritent-elles pas une attention toute particulière ?

La jeune Asperger, responsable du coup violent, avait quelques trois semaines plus tôt fait une fugue et une tentative de suicide. Décision on ne peut plus définitive face au mur d’incompréhension auquel elle faisait face. Pourtant les urgences, sans doute surpeuplées et peu formées à cette pathologie, comme la quasi totalité du corps médical, avait considéré la jeune fille  apte à rentrer chez elle, jugeant son acte non alarmant. En effet la mise en perspective et non en abime de la façon dont il faut à tout prix, mais surtout au prix le plus bas, mettre tout un chacun dans une même case ne révèle-t-elle pas ses limites ? D’autres prises en charge que la psychiatrie ou la scolarité sans garde fou ne seraient-elles donc pas envisageables et urgentes pour ses enfants ?


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